
À l’heure du hacking sur le net, la question de la protection des documents sensibles se pose aux particuliers mais aussi et surtout aux entreprises. Directeur de Coffres-forts Rondo, Olivier Redard prône le mix entre solution virtuelle et protection physique.
« La question ne se pose évidemment pas lorsqu’il s’agit de protection physique d’objets de valeur - montres, bijoux, objets d’art, etc. Dans ces cas-là, le coffre-fort s’impose, préconise Olivier Redard. En revanche, elle se pose davantage pour les documents et données sensibles. Il peut s’agir d’actes notariés, de contrats ou de plans dont vous détenez les originaux avec copies chez un notaire, un avocat ou un architecte. Mais il peut aussi s’agir de documents électroniques sauvegardés sur votre PC ou sur un disque dur externe. »
« Le hacking s’étant répandu malgré les logiciels de protection sophistiqués, il serait compréhensible qu’une entreprise hésite à sauvegarder des documents confidentiels sur le Cloud », ajoute-t-il.
On assiste donc aujourd’hui à une inversion de tendance. Naguère, le Cloud représentait une solution sécurisée idéale car on redoutait l’incendie, le vol ou l’inondation. Aujourd’hui, l’ingéniosité des hackers a quelque peu émoussé la confiance que beaucoup d’entreprises et de particuliers avaient placé dans ce système.
« Pour les données sensibles, les banques par exemple sont revenues à la version papier avec sauvegarde locale sur un disque dur, non connecté au réseau et protégé dans un coffre-fort. Cela dit, le Cloud n’est pas sans avantages. Je n’apprendrai à personne que, où que l’on soit sur la planète, on peut accéder, moyennant une connexion, à ses documents. Mais l’on est forcément dépendant de l’existence d’une connexion et de sa qualité », explique Olivier Redard.
En résumé, sauvegarde virtuelle et protection physique peuvent tout à fait être mixées pour une sécurité accrue. Même si la copie d’un document, si elle n’est pas certifiée conforme, n’a pas grande valeur sur le Cloud, l’information confidentielle qu’elle contient reste cependant intéressante pour des hackers. Il est donc évident que les notaires, les banques privées ou les sociétés de sécurité préféreront protéger physiquement et localement, dans un coffre-fort ou une armoire forte, leurs données sensibles tels que codes d’accès, liste de clients, contrats ou clés.